Avant propos
J'aime La Poste, mon facteur qui est, depuis peu, une charmante factrice.
J'aime mon bureau de Poste du Charentonneau , ses employés qui me connaissent bien.
J'aime le bureau de Poste de Liberté-Verts-de-Maisons pour lequel je me suis engagé pour qu'il ne ferme pas avant les élections municipales.
J'aime La Poste pour bien la connaître grâce à ma femme et mes nombreux amis qui y travaillent. Sylvie, Isabelle je pense à vous.
La Poste, c'est une belle maison, une entreprise formidable.
C'est celle aux spots publicitaires toujours gais et dynamisants ; " C'est pas écrit La Poste" vous vous en souvenez !
La Poste, c'est notre entreprise nationale toujours sur un pied de guerre pour relever les défis de la société. C'est celle qui doit faire face à sa mutation encore une fois après avoir affronté les 35 heures, la création de sa Banque Postale, la branche Colis face à l'ouverture à la concurrence, la branche Courrier, la plus pauvre qui ne résiste plus à internet malgré l'augmentation du timbre de 10% par an.
La Poste peut-elle faire autrement si elle veut sauvegarder ses emplois ?
La Poste c'est bien mais la Poste principale Boulevard CADIOT ce n'est pas bien !
Hier, j'étais tout heureux de trouver enfin ma poste du Charentonneau ouverte. Je me suis précipité à 10 heures pour envoyer un petit colis d'anniversaire à mes beaux-parents et prendre une lettre recommandée.
En ce début d'heure de pointe, la file d'attente n'était pas plus longue qu'à l'habitude. Devant moi il y avait 4 personnes sur la rue. Une jeune préposée à la sécurité au brassard voyant nous encadrait. Elle renseignait le public sur rue pour faire accélérer les passages.
Je me dis bravo La Poste !
Mon voisin du "mètre obligatoire" tenait dans sa main le même papier que moi. Je le vois repartir après une courte conversation avec la surveillante. Mon esprit s'inquiète. Notre organisatrice vérifie l'objet de ma visite. Elle m’indique aussi que mon recommandé était à CADIOT. Elle m'introduit en coupe-fil auprès de la commise libre pour scanner mon colis. Chose faite.
J'hésite à aller à CADIOT. 10 minutes de marche. Je me décide. J'y vais...
Comment LA POSTE principale de CADIOT me reçoit
A l'arrivée, en traversant aux feux tricolores, j'aperçois une rangée humaine compacte qui débordait sur 15 mètres du porche prés de l'entré principale.
Affable comme à mon habitude je demande à ma prédécesseure de file indienne s'il s'agit de la queue pour le recommandé. Elle me répond "oui" avec un air vous vous en doutez attristée. Comme je lisais attentivement mon récépissé de recommandé, j'ai téléphoné au 3616 indiqué. On ne sait jamais ma factrice pourrait me l'apporter demain ?
A force de questionnements anonymes qui nécessitent d'incessants tapotements avec "appuyez sur 1,2 ou 3". Il me faut choisir en faisant attention de ne pas oublier. Ouf ! Je tombe sur la bonne question ? Nenni ! ce n'est pas la bonne. Le robot m'interroge en final pour savoir si je suis satisfait de sa réponse à noter entre 1 (pas zéro) et 5....
Devinez ce que j'ai noté ?
Ce recommandé était important puisqu'il s'agissait d'une réponse du tribunal des tutelles. Je cède pour faire le poireau sous le porche venteux qui mène à l'espace dédié pour la circonstance. Je n'ai pas de chance, il n'y a pas de soleil. J'ai froid comme tout le monde.
Ainsi s'égrène mon temps. Je compte les personnes : 20. Je me réconforte en regardant 30 minutes plus tard la file arrière. Elle est la même qu'à mon point de départ. Il ne me reste plus que trente minutes ? Je croise mon voisin du mètre obligatoire du Charentonneau qui sort. Il ne reste plus que 10 personnes devant moi.
Ce temps perdu me donne l'occasion d'arrêter ma factrice qui repart à vélo en tournée. Elle me confirme que les recommandés sont mis en boite aux lettres sur "ordre de la Direction". J'observe les nouvelles recrues temporaires qui viennent donner un coup de main. Elles n'ont pas l'habit d'usage. Les belles camionnettes jaunes viennent se réapprovisionner. Les autres facteurs repartent en tournée.
Je me plais à penser au billet que j'écrirai à mon retour et à mon petit coup de gueule sympa.
LA POSTE est-elle toujours LA POSTE à Maisons-Alfort
Je suis éberlué par l’organisation de ce bureau de Poste. Comment le directeur a-t-il réparti les effectifs ? Les cinq bureaux de poste de Maisons-Alfort comptent habituellement un guichet plus un préposé chargé de faire la navette aux heures de pointe . Ils sont réduits deux personnes soit 70% de moins ! . A cela s'ajoutent les heures d'ouverture réduites en amplitude et jour (ouvert seulement du lundi au Jeudi de 8h00 à 13h).
Deux personnes servent Maisons-Alfort de ses petits colis et recommandés pour une ville de + de 55 000 habitants !
Je pense aux trois autres bureaux plus éloignés que le mien (Alfort, Vert-de-Maisons et Les Planètes).
Je pense aux personnes fragiles, à celles du troisième âge.
Comment font-elles ?
Je remercie les titulaires qui m'ont délivré mon recommandé. Elles ont été efficaces, dévouées et souriantes malgré le rythme de service imposé. Cela rattrape un peu le dysfonctionnement de gestion de la direction. Le grand chef de CADIOT !..
Augurons que cette journée "extra ordinaire" et ce mode de fonctionnement ne perdurent pas dans l'après COVID-19 et que nous sauvegarderons encore nos 5 bureaux de poste maisonnais .
Et puis un peu d'histoire pour se souvenir, rire, s'amuser et transmettre
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