RETOUR à l’école maternelle et primaire
Est-on prêt à Maisons-Alfort le 11 mai ?
AVANT PROPOS
La remarque d’un membre sur notre blog « Je viens de... Maisons-Alfort » et la lecture d’un article de presse sur les classes parisiennes m’amènent à écrire ce billet.
Notre membre de réseau s’interroge sur la nécessité de ré-ouvrir les écoles compte tenu des effectifs à 15 enfants qui conduirait à seulement 9 jours de classe par enfant jusqu’aux vacances d’été.
La Maire de Paris imagine réduire le nombre d’enfants à accueillir les enfants en groupes seront restreints, bien en dessous des 15 élèves maximum évoqués par gouvernement. Elle envisage des classes de 5 à 8 élèves environ en maternelle et une douzaine en élémentaire. Les écoles accueilleraient le publics prioritaires dans des établissements puis d’autres élèves s’il y a des places disponibles.
Et nous à Maisons-Alfort qu’en sera-t-il ? La Ville compte 13 écoles maternelles publiques, 12 écoles élémentaires publiques, 3 établissements privés.
Les questions qui se posent
Au niveau des élèves
Le nombre de jours d’école pour arriver à début juillet par classe de 15 élèves est bien sûr plus faible et réduit de moitié.
Les meilleurs et bons élèves en seront affectés : les programmes ne sont pas terminés à moins que les enseignants poursuivent le suivi des élèves à domicile (envoi des cours, des interrogations, corrections des copies, etc..). Cela est un travail supplémentaire qui leur seraient demandés. Cela est-il possible ?
L’école maternelle est une école de l’épanouissement et du langage.
Sa mission principale est de donner envie aux enfants d’aller à l’école pour apprendre, s'épanouir et affirmer leur personnalité : éveil de la personnalité, développement langagier, sensoriel, cognitif, social et affectif, éveil de la personnalité et de l’estime de soi. Il doit donner aux enfants l’envie et le plaisir d'apprendre pour leur permettre de devenir des élèves de CP.
Chaque parent est à même de s’interroger si leur enfant possède déjà ses acquis ou de demander conseil à l’enseignante le cas échéant.
La réduction du nombre d’enfants par classe est donc une bonne chose. Elle permet plus de disponibilité des enseignantes et des ASEM pour les enfants qui en ont le plus besoin. La réduction en dessous de 15 pourrait se justifier si les enseignantes se prononcent. Dans tous les cas, la réduction des effectifs permet au moins favorisés et à ceux qui ont pris du retard de pouvoir le rattraper.
L’école élémentaire c’est « lire, écrire, compter, et respecter autrui »
La décision parentale est plus difficile pour les classes élémentaires en fonction des acquis de l’enfant.
CP, CE1, CE2 : Écriture, lecture, calculs sont le socle des apprentissages. Le niveau de l’élève est dépendant de sa performance. Le 11 mai, il sait, ne sait pas lire ou écrire, faire une addition, une multiplication ou une division.
Les acquis de l’enfant dépendent du stade au lequel est le programme de l’enseignant et ce qui reste à faire. Pour les élèves les moins en difficulté, cela présente beaucoup d’intérêt et leur évitera une surcharge de travail l’année suivante. Pour les autres, cela changera peu si le programme se poursuit.
La réduction des classes en dessous de 15 élèves peut apparaître pénalisante pour les meilleurs élèves. Sans doute, un autre mode d’organisation qui consisterait à niveler les classes par niveau permettrait de résoudre ce dilemme. Il permettra aux élèves à niveau de compléter le programme et aux autres de rattraper le retard pris par le confinement, souvent sans peu de soutien de leurs parents. C’est une organisation délicate à mettre en place, j’en conviens.
CM1 et CM2 : Consolidation de la langue française (écrites et orale), maîtrise des principaux éléments mathématiques (nombres, calcul, géométrie...), histoire, géographie, enseignement moral et civique sont les matières incontournables.
La réduction du nombre d’élèves risque d’avoir un effet négatif pour les entrées au collège en 6ème. Il paraît important que les classes ne soient pas réduites en deçà de 15 élèves.
Au niveau des parents
Accepter ou non un retour à l’école des enfants dépend non seulement du niveau de l’enfant mais aussi des contraintes familiales propres et professionnelles.
Sur le plan familial se pose la question de la garde des enfants, de l’ouverture ou non des contrats bleus pou Maisons-Alfort, de l’opportunité compte tenu du COVID-19 de confier les enfants aux grands-parents, de se regrouper par famille, d’agir en solidarité avec ses voisins.
Sur le plan professionnel l’aptitude et la capacité de chaque famille à pouvoir télé-travailler (ce n’est pas toujours possible), à réduire son temps de déplacement en organisant dés déplacement au travail en covoiturage, à prendre si cela est possible des jours de RTT ou de congés (ce qui signifie sacrifier les vacances pour certains), à ne pas avoir un métier nécessaire à la gestion du déconfinement (hospitaliers et autres).
Une réflexion semble devoir être portée par les services de la Mairie de Maisons-Alfort pour répondre à tous ces besoins particuliers : sortie d’école, activités post scolaires, accueils journaliers.
Je voudrais terminer par une réflexion de ma belle-mère principale de collège pendant 20 ans : « Vous savez Christian, le retour à l’école des enfants n’y changera rien. En juin, les enfants sont déjà en vacances et nous faisons souvent de la garderie. Les jeux sont faits, croyez-en mon expérience. »
A chacun sa vérité ! Réfléchir et d’agir s’il le souhaite. Ensemble, on est mieux que tout seul. Qu’en pensez-vous ?